Ici pèse l’intimité de celleux qui se sont aventurés dans notre marais d’amour.
Ce sont ces êtres veillants qui, mal ou bien, ont traversé l’étang pour s’y réunir.

urd’hui, l’ornement n’est qu’une trace du désir. Le rituel est mort, réincarné autrement.
Laisse tes yeux vitreux toucher ces moments pour les célébrer à ton tour.
Ferme l’enclos derrière, la clé est là, dans l’eau.
L’eau stagnante qui t’a appelée comme elle m’appelait autrefois.
Cette nuit-là, les sangsues dansaient en murmurant ton nom.
Leur cœur saignait l’un dans l’autre comme la boue qui s’entrelace à la vase.
Quelque part, une essence parasite les pores d’une peau inΞniment douce.
Le microcosme frémit lorsque vous vous abandonnez à vos ardeurs.
Agitées par le reoet de la lune, les perles s’accumulent sur la toile d’araignée.
meurt éternellement la nappe algueuse qui croupie pour ne glisser vers aucun ruisseau.


Here weighs the intimacy of those who have ventured into our swamp of love.
They are those watchful beings who, poorly or well,
have crossed the pond to meet there.

Today, the ornament is only a trace of desire. The ritual is dead, reincarnated otherwise.
Let your glassy eyes touch these moments to celebrate them in turn.
Shut the enclosure behind, the key is there, in the water.
The stagnant water that called you as it once called me.
That night the leeches danced, whispering your name.
Their hearts bled into each other like pond mud intertwined with silt.
Somewhere, an essence parasites the pores of an infnitely soft skin.
The microcosm shudders when visitors abandon themselves to their ardor.
Shaken by the reflection of the moon, the pearls accumulate on the spiderweb.
The seaweed slick lives and dies eternally, rotting so as not to slip into any stream.